Invité.e.s d’honneur

Invité.e.s d'honneur de l'édition 2020

Cette année, trois invités d’exception seront à la Foire du Livre de Bruxelles.

Leïla Slimani
En seulement deux romans, sa vie a changé. Le thème du double est d’ailleurs très présent dans ses écrits et son existence, marquée par son double ancrage en France et au Maroc, où elle naît en 1981. Après avoir emprunté plusieurs chemins professionnels, Leïla Slimani s’oriente vers l’écriture romanesque. Dans les jardins de lʼogre (Editions Gallimard) est un premier roman original et remarqué, mais avec Chanson douce (Éditions Gallimard), qui obtient le Prix Goncourt en 2016, c’est la révélation. Il sera transposé à l’écran et sur scène. Leïla Slimani devient une star, mais n’oublie pas ses combats pour la francophonie et les femmes (Sexeet mensonges : La vie sexuelle au Maroc – éditions Les Arènes). C’est d’ailleurs l’une d’entre elles qu’elle met en avant dans sa trilogie. À travers l’histoire de sa grand-mère, elle revisite celle de sa terre natale.

 

Alessandro Baricco
La vie n’est pas un jeu et pourtant, son nouvel essai s’intitule The Game (Editions Gallimard), comme si la modernité nous avait propulsés dans une ère numérique, modifi ant nos ancrages et nos comportements. Un texte que l’auteur prolifi que incarne sur scène. Lui, qui a de multiples cordes à son arc, se distingue comme dramaturge, musicologue, essayiste ou romancier. Si son premier livre Châteaux de la colère reçoit le Médicis étranger, c’est le roman Soie qui propulse l’Italien dans le monde entier. La vérité humaine prend mille chemins… Celui de l’écrivain débute à Turin, en 1958. Depuis lors, il ne cesse de lui donner corps dans ses textes poétiques, intimistes, fantasques ou intellectuels. La vie n’est pas un jeu, mais l’écriture, si.

 

Liao Yiwu
Au départ, il a tout d’un poète beatnik chinois. Sa naissance, lors de la grande famine de 1958, lui a donné une soif inouïe de vie et de culture. Mais dans son pays, les esprits doivent se plier au régime ambiant. La tragédie de Tiananmen marque un terrible tournant. Son poème Le grand Massacre devient l’emblème de toute une génération opprimée, mais ce héros des mots va en payer le prix : quatre ans de prison et de torture qu’il relate dans son livre, Dans l’empire des ténèbres (Editions Globe). Il en sort brisé, mais au lieu de se taire, il donne la parole aux survivants ou aux proches des victimes de Tiananmen. Des balles et de l’opium (Editions Globe) scrute sans répit la Chine d’aujourd’hui. Ses livres sont interdits, mais en dépit de l’exil, l’écrivain – comparé à Soljenitsyne ou Alexievitch – poursuit son combat pour la liberté et la démocratie.