Nos invités d’honneur

Pierre Bordage

Né en 1955 en Vendée, Pierre Bordage est un des plus grands écrivains de l’imaginaire français.

Alors qu’il est étudiant en Lettres modernes, c’est une dissertation sur Ray Bradbury lors d’un cours de littérature comparée qui lui donne accès à un autre monde, celui de l’imaginaire.

En 1985, il écrit Les Guerriers du silence, trilogie dont le premier tome est publié en 1993 par les éditions L’Atalante, situées à Nantes. Il sera suivi de Terra Mater puis de La Citadelle Hyponéros. Avec ce space opera, il contribue à redonner des couleurs à la science fiction française, alors que le genre est alors plutôt dominé par les anglo-saxons. Succès public et critique sont aussitôt au rendez-vous.

Il publie une quarantaine d’ouvrages et des nouvelles, majoritairement à L’Atalante et Au diable vauvert, qui lui valent la reconnaissance des amateurs et des professionnels de la science-fiction. Celle-ci se traduit rapidement par le Grand Prix de l’Imaginaire (1993) et de nombreuses autres distinctions dont le prix Tour Eiffel de science-fiction 1998 pour Wang. Il est également couronné par le Prix Paul Féval de Littérature Populaire en 2000, par le Prix du Polar du Livre de Poche, et en 2020, par le Prix Cognac du Meilleur roman jeunesse.

Dès le début, là où l’inspiration d’un Alain Damasio est plutôt politique, c’est la dimension spirituelle et humaniste des romans de Pierre Bordage qui s’affirme. Conteur hors pair, il s’inspire des épopées et mythologies du monde entier. Il explore par ailleurs différents genres, de la fantasy historique (L’enjomineur) à la science fantasy (Les Fables de l’Humpur) en passant par le polar. On lui doit aussi quelques scénarii, des transpositions pour le théâtre ainsi que des adaptations de sa propre oeuvre en bande dessinée.

Dans sa dernière trilogie, Métro Paris 2033, composée à l’invitation de l’écrivain russe Dmitry Glukhovsky à qui l’on doit Métro 2033, il imagine un Paris devenu inhabitable après une catastrophe nucléaire dont les occupants, chassés de la surface, se sont réfugiés dans le métro.

Si vous voulez entendre parler mythopoïèse, spiritualité, intelligence artificielle, transhumanisme et bien d’autres choses encore par un des maîtres du genre, venez à la rencontre de Pierre Bordage, qui répondra aux questions de Lloyd Chéry lors d’un épisode de son podcast « C’est plus que la SF », enregistré en direct de la Foire.

Lionel Shriver

Née en 1957 en Caroline du Nord, dans une famille religieuse (son père est un pasteur presbytérien) Margaret Ann Shriver change de prénom à l’âge de quinze ans, et se fait appeler Lionel Shriver.

Diplômée de Columbia, elle enseigne, parcourt le monde, puis publie son premier livre en 1986. Autrice de neuf romans, elle obtient le Prix Orange pour la fiction avec Il faut qu’on parle de Kevin (2005), un roman qui marque d’emblée les esprits avec son personnage de mère ambivalente revenant sur l’évolution de son fils, Kevin, enfant taciturne et insaisissable qui finit par commettre un crime de masse dans son lycée. Le livre est adapté au cinéma en 2011.

Autrice d’une grande férocité, elle ose s’attaquer à tous les sujets, jusqu’à l’euthanasie dans son dernier roman — A prendre ou à laisser — un sujet qui résonne tout particulièrement en Belgique, l’un des pays européens où elle est autorisée. Et elle le fait souvent avec humour et causticité, toujours avec acuité.