Alain Huart

Alain Huart

  • Environnement
  • Photographie
Si le temps colonial est sans traces sur mon parcours personnel et celui de mes parents, il y a des choses que mes ancêtres belges ont fait au Congo qui sont partie de l’histoire de ce pays et de la gloire de la Belgique. Mon histoire débute au Zaïre de Mobutu en 1981 ; avant et jusqu’à 24 ans, j’étais dans l’apprentissage ; avec des parents qui m’ont fait confiance, m’ont permis de développer l’attention envers les autres, le sens de la justice, de l’équité. Des études médicales ont aiguisé mon sens de l’observation et de l’analyse. J’apprendrai vite la patience et la persévérance. Je suis arrivé, le regard curieux et étonné d’un jeune Européen sans formatage préalable. Des explorations précoces en ruralité m’ont permis d’apprendre vite ; les sept premières années au campus de Lubumbashi au Zaïre ont été totalement dédiées aux étudiants et au terrain. En 1989, je migre vers Kinshasa, où je vis encore à ce jour. J’ai mobilisé - puis capitalisé - la confiance que les Congolais ont placée en moi, pour mener des actions et appuis aussi durables que possible avec le monde rural ; des centaines de missions dans le territoire profond ont noué de nombreuses amitiés congolaises, avec les organisations paysannes et bien d’autres acteurs ruraux et communautés locales, publiant des dizaines de publications de vulgarisation largement diffusées. L’hospitalité congolaise m’a ouvert les portes intimes de cet immense pays magnifique et les qualités profondes de ce peuple m’ont séduit. J’ai absolument besoin de parler d’eux, parce qu’ils en ont urgemment besoin. La couche de beauté de mes photos est destinée à vous séduire pour vous faire découvrir l’injustice de l’abandon des populations gardiennes séculaires des complexes savanes-forêts d’Afrique, un environnement naturel unique au monde - fragile et assailli - où elles y vivent de façon frugale et autarcique.
dédicace
Dédicace de la foire