Que faire si vous n’aimez pas le football ?
Samedi 12 juin, 21 heures. Les terrasses du pays sont pleines, les rues sont vides, toutes les oreilles du pays sont suspendues aux mots de Benjamin Deceunink et de Philippe Albert. 21h12, à 2.000 kilomètres de là, dans la ville de Dostoïevski, c’est le moment choisi par Romelu Lukaku pour enrhumer la défense russe et propulser une ogive du pied gauche dans les filets du gardien de but local. 0-1, la Belgique explose. Dans les Halles Saint-Géry, il pleut des hallebardes de houblon. Place du Vieux, à Namur, les gens s’embrassent. Sur la Grand place de Leuven, les klaxons célèbrent les fulgurances de nos Diables. Pas de doute, la Belgique revit, la Belgique se réunit.
Alors, pourquoi commencer un édito littéraire sur un évènement footballistique ? Parce qu’aussi éloignées que ces disciplines puissent paraître, elles ont en commun de véhiculer des émotions et des valeurs à ceux qui se prennent au jeu. La littérature et le football appartiennent au peuple. Passions universelles, il aura fallu peu de temps pour qu’elles se rencontrent. Tout au long de cet Euro de football, retrouvez sur le Média de la Foire du Livre des chroniques et articles, des livres cultes et des nouveautés qui célèbrent à leur manière ce mariage entre football et littérature, entre Kevin de Bruyne et Georges Simenon. Et puis, si vous n’aimez que les livres, Amélie Nothomb vous emmène dans sa Bruxelles secrète. De Zaventem, où elle a retrouvé sa sœur, à la rue de l’Arbre Béni à Ixelles où se trouvait à l’époque son cinéma préféré. Une interview aussi intime qu’inédite à retrouver sous forme de podcast. Au sortir de cette interview, l’icône belge a effectué le trajet du Mont des Arts jusqu’à la librairie Tropismes, dans les galeries Saint-Hubert pour rencontrer ses lecteurs.trices. Il fallait voir l’émotion d’Amélie Nothomb à la vue des terrasses ressuscitées, réel symbole du Bruxelles que l’on connait tous.tes. Bruxelles, c’est également à travers sa sœur et ses chicons gratins revisités qu’Amélie Nothomb l’a vécue.
Parce que la littérature est aussi une affaire de famille, c’est une autre histoire que nous vous proposons de découvrir. Lorsque Sarah Biasini décroche son téléphone le dimanche premier mai 2017, elle ne se doute pas de la mauvaise nouvelle qui l’attend. La tombe de sa mère, Romy Schneider, a été profanée dans la nuit. Dans « La beauté du ciel », Sarah Biasini aborde son rapport à sa mère, et à sa maternité, aussi.
Enfin, en dessert ou en après-match, le Média vous propose un retour à Bruxelles avec Joske Maelbeek. Le plus bruxellois des bruxellois.es et le plus tennoodois des tennoodois.es revient sur les meilleurs endroits où boire une lambic après un match des Diables et, surtout pour nos ami.es français.es, révèle le secret pour placer « une fois » correctement !
Au final, que disent le football, la famille ou la littérature des êtres humains que nous sommes ? Ces trois concepts qui n’ont, de prime abord, aucun lien explicite, nous effleure, nous touche ou nous bouleverse. Pourquoi ? Parce qu’ils offrent, chacun en leur sein, un espace d’intimité dans lequel on peut libérer ses émotions, lâcher ses chevaux et être soi-même. Notre Média vous souhaite de vivre un été riche en émotions à travers des lignes, qu’elles soient d’encre ou de chaux.
Marie Noble & Sylvain Anciaux